Il se lève, les mains jointes derrière le dos.
Il y a un coup que je joue depuis toujours. Dans une vieille défense miyakaise. Dixième mouvement. Je le fais sans réfléchir, naturellement.
Un soir, je me suis réveillé. Pas d’insomnie. Pas de bruit. Juste… réveillé. J’ai sorti mon ōgiban, replacé les pièces. Et je me suis questionné.
Pourquoi ce coup ? Pourquoi pas un autre ?
J’ai cherché. J’ai essayé des variantes, remonté les lignes, retourné la position. Et tout s’effondrait. Tout le temps.
À l’aube, j’ai finalement joué mon coup.
C’est le bon.